À Aubagne, l’olivier en mémoire d’Ilan Halimi vandalisé : symbole brisé face à la montée de l’antisémitisme
Le 4 octobre 2025, la Ville d’Aubagne a planté un olivier en hommage à Ilan Halimi, jeune Français juif assassiné en 2006 par le « gang des barbares ». L’arbre, installé derrière la synagogue d’Aubagne, symbolisait la paix et le refus de l’intolérance. Quelques jours plus tard, la plaque commémorative a été dégradée, comme l’a…
Le 4 octobre 2025, la Ville d’Aubagne a planté un olivier en hommage à Ilan Halimi, jeune Français juif assassiné en 2006 par le « gang des barbares ». L’arbre, installé derrière la synagogue d’Aubagne, symbolisait la paix et le refus de l’intolérance. Quelques jours plus tard, la plaque commémorative a été dégradée, comme l’a rapporté le média Méfi, suscitant émotion et indignation.
Cet acte s’inscrit dans une série de profanations récentes visant des symboles juifs en France : arbres arrachés à Épinay-sur-Seine et Menton, synagogues et lieux de mémoire vandalisés à Paris. Ces gestes, unanimement condamnés, témoignent d’une recrudescence de l’antisémitisme observée depuis l’automne 2023, dans un climat tendu lié au conflit israélo-palestinien.
De nombreuses voix rappellent que ces violences traduisent une confusion dangereuse : celle qui assimile les Juifs ou la foi juive aux décisions de l’État d’Israël et de son gouvernement. Or, cette assimilation est intellectuellement erronée et moralement inacceptable : elle transforme un désaccord politique en haine religieuse.
En replantant cet olivier, la ville d’Aubagne voulait affirmer que la mémoire d’Ilan Halimi, victime d’un crime antisémite, demeure un appel à la lucidité et au respect. La dégradation du mémorial ne fait que renforcer la portée de ce symbole : celui d’un engagement constant contre toutes les formes de haine, quelles qu’en soient les justifications.